La Prostitution étudiante à l'heure des nouvelles technologies de communication.
Une enquête signée Eva Clouet, aux éditions Max Milo
Eva Clouet, 23 ans, étudiante en sociologie, a exploré les motivations de ces escort girls occasionnelles. Ce voyage en terre inconnue lui a réservé quelques surprises. Celle, notamment, de rencontrer «des filles normales, ordinaires, qui me ressemblent dans leur façon de vivre, dans leurs projets. Pas des bimbos maquillées à cuissardes noires».
Combien sont-elles? De 15 000 à 20 000, comme l'estime la police?
«Ce phénomène est de moins en moins marginal, juge Laura. Voyez les sites et les forums qui fleurissent sur la Toile. Et la demande est énorme...» Quant à l'offre, elle serait en hausse pour cause de précarité croissante. D'après l'Observatoire de la vie étudiante, 225 000 jeunes peinent à financer leurs études.
La France n'est pas une exception. Dans le cadre d'une étude menée en 2006 à la Kingston University, au sud-ouest de Londres, 10% des étudiants interrogés affirmaient avoir des camarades travaillant comme stripteaseuses, entraîneuses, masseuses ou prostituées. Un chiffre en hausse de 50% depuis 2000, sur fond d'explosion des frais de scolarité. Le Japon et l'Europe de l'Est seraient également touchés. Les Polonais ont même inventé un mot pour désigner ces étudiantes: les «universtituées».
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